Le chien communique de diverses manières : par l’olfaction (reniflement du museau, de l’arrière-train et des marques d’urine), par la voix et par des attitudes physiques. L’olfaction a déjà été décrite dans la page consacrée aux 5 sens du chien, nous nous limiterons donc ici au langage et aux postures.

Le langage du chien

Le chien émet différents sons en fonction de la situation. Très jeune, le chiot en utilise déjà cinq :

  • le geignement : son premier cri, un signal de détresse
  • le gémissement : un son aigu de détresse
  • le cri aigu : il exprime détresse et soumission
  • le grognement : un bruit de plaisir
  • le miaulement : une sorte de gémissement prolongé pour appeler la mère

À 8 jours, le gémissement se transforme en jappement, à 10 jours il peut aboyer et à 21 jours, gronder.

Le registre vocal du chien adulte se compose :

Un chien qui aboie

  • du gémissement : une demande d’attention, de soins adressée au maître
  • du cri aigu : il exprime la détresse
  • du grognement : le soupir d’aise humain, un signe de satisfaction
  • du grondement : une menace et un signal de défense
  • du jappement : une sorte de glapissement signifiant la joie, l’impatience
  • du hurlement : c’est l’appel d’un chien isolé, souvent le soir
  • du toussotement : un aboiement étouffé, souvent émis quand il y a une menace et que le maître est présent
  • de l’aboiement : un avertissement

Les postures

Les attitudes physiques concernent surtout la position des oreilles, de la queue et le maintien du corps. Comme certaines races ont perdu la capacité de hérisser leurs poils ou de bouger les oreilles et la queue, il est important de confronter le chiot avec d’autres chiens très rapidement. En effet, il pourra ainsi apprendre les différents comportements sociaux de son espèce et s’y adapter en fonction de son anatomie particulière. Heureusement, les signaux olfactifs peuvent aisément y pallier.

Quand deux chiens se rencontrent, ils commencent par se flairer la face (notamment les babines et le haut du crâne) et les oreilles avant de s’intéresser à l’arrière-train de l’autre. En réalité, ils s’intéressent aux sécrétions odorantes produites par l’autre et qui recèlent des informations sur son sexe, son âge et sa réceptivité sexuelle.

Rencontre entre deux chiens

Ensuite, le rapport de force s’installe :

  • Soit de manière amicale : l’un des chiens (le soumis) accepte le frottement de l’autre (le dominant).
  • Soit de manière vocale : le dominant grogne et signifie à l’autre sa position. Il peut y avoir confrontation physique sans morsure réelle.
  • Soit de manière violente : le dominant urine près de l’autre qui urine à son tour, entraînant une bagarre entre chiens. Dans ce dernier cas, il est préférable de ne pas tenter de les séparer physiquement pour éviter tout risque de morsure. Le plus efficace est de leur jeter de l’eau ou un vêtement quelconque pour les surprendre et de profiter de cet instant de confusion pour attraper votre animal et vous éloigner rapidement. Si les deux propriétaires sont présents, chacun peut soulever son chien par la queue, dès qu’ils seront déséquilibrés, la bagarre s’arrêtera, mais attention au risque de morsure. Si votre chien est en laisse et que l’autre ne l’est pas, vous pouvez aussi tenter l’intimidation : grandissez-vous, avancez vers l’autre et dites non d’une voix grave et forte, sans pour autant crier.

Il est intéressant de savoir que ce rapport de force sera différent en fonction des chiens, ainsi tel chien sera dominant par rapport à tel autre, mais dominé par un troisième. Même dans un groupe de chiens vivant ensemble, l’un peut dominer l’autre pour l’accès à la gamelle tout en étant dominé par le même animal pour l’accès à une place au soleil. Il faut donc bien comprendre qu’un chien n’est pas dominant en permanence ni dominé de la même manière. Ces termes, péjoratifs pour nous humains qui aspirons à l’égalité, sont en fait l’expression d’une façon de communiquer entre chiens qui ont juste besoin de connaître leur positionnement dans chaque situation. C’est ainsi, par exemple, que Penny domine Nala pour l’accès à la nourriture, mais quand Nala décide de dormir dans le panier de Penny, celle-ci lui laisse sa place !

En observant la posture d’un chien, on distingue :

L'attitude de jeu

  • L’attitude de jeu : le chien incline la tête, ses mâchoires sont légèrement ouvertes, les oreilles en arrière, sans contact visuel direct. Il peut aussi se mettre en position de jeu, les pattes avant abaissées, et aboyer.

L'attitude de menace

  • L’attitude de menace : qui peut être une posture soit d’attaque, soit de défense. La première est caractérisée par les poils hérissés, la démarche raide, le chien montre les dents, rabat ses oreilles vers l’arrière et dresse sa queue le plus haut possible tout en grognant et aboyant. La seconde possède les mêmes caractéristiques sauf au niveau de la queue qui est coincée le plus possible entre les pattes arrière pour protéger les organes génitaux.

L'attitude de domination

  • L’attitude de domination : le chien veut montrer sa supériorité en hérissant ses poils et en étirant ses muscles. Le cou est redressé, la queue est droite et les oreilles sont dressées. Si deux chiens mâles qui se rencontrent adoptent cette attitude, ils peuvent tenter d’impressionner davantage l’autre en mordant dans le vide. Le dominé va se positionner en plaçant son flanc devant l’autre, reconnu alors comme dominant, c’est la séquence en T. Le dominant peut aussi gratter le sol avec les pattes arrière tout en urinant ou encore chevaucher l’autre.

L'attitude de soumission

  • L’attitude de soumission : qui peut être active ou passive. L’active se manifeste quand un chien inférieur salue amicalement un supérieur : il a la queue qui se balance tout en étant inclinée vers le bas, les coins de la gueule étirés en arrière, les oreilles rabattues. Envers un humain, il tentera de lui lécher le visage, les mains ou de donner la patte. La passive est exprimée par le chien qui a perdu face à un supérieur, il s’allonge sur le dos, queue serrée entre les pattes arrière, oreilles rabattues vers l’arrière. Il évite le regard de l’autre.

L'attitude de détente

  • L’attitude de détente : queue souple, légèrement vers le bas, oreilles dressées et inclinées vers l’avant, pattes légèrement fléchies, tête relevée.

L'attitude d'indécision

  • L’attitude d’indécision, d’inquiétude : chien un peu courbé, oreilles inclinées vers l’arrière, queue entre les pattes, coin des lèvres étirés vers l’arrière, regard inquiet.

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